Le Groupe Iso-Ressources (GIR) est une classification utilisée dans le domaine du secteur médico-social pour évaluer l’autonomie et les besoins en soins des personnes en perte d’autonomie. Cette classification permet de déterminer le niveau de dépendance d’une personne et d’adapter les prises en charge en conséquence. Découvrez la définition du GIR et son importance dans l’évaluation des besoins des personnes âgées.
Qu’est-ce que le GIR ?
Le Groupe Iso-Ressources, est un outil d’évaluation destiné à mesurer le niveau de dépendance des personnes âgées. Utilisé principalement dans le cadre de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), il permet de déterminer les besoins d’aide et d’accompagnement en fonction de la perte d’autonomie.
Il existe six niveaux de GIR, classés de 1 à 6. Les niveaux GIR 1 et 2 correspondent aux personnes les plus dépendantes, nécessitant une assistance constante pour les activités du quotidien comme se nourrir ou se déplacer.
À l’inverse, les niveaux GIR 5 et 6 concernent des personnes qui ont une autonomie quasi complète mais peuvent avoir besoin d’une aide ponctuelle.
L’évaluation du Groupe Iso-Ressources est réalisée par des professionnels de santé à l’aide de la grille AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupe Iso-Ressources). Cette grille prend en compte plusieurs critères, tels que les capacités mentales et motrices, ainsi que les actes de la vie courante. La reconnaissance d’un certain niveau de GIR permet d’accéder à diverses aides financières, comme l’APA, mais également d’être admis en EHPAD.
La détermination du GIR est essentielle pour les proches aidants et les professionnels de santé car elle configure les modalités de prise en charge et l’attribution des ressources nécessaires. Le niveau GIR influence aussi le coût des services d’aide à domicile ou l’hébergement en établissement spécialisé.
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Comment le GIR est-il déterminé ?
C’est un outil essentiel dans l’évaluation de la perte d’autonomie des personnes âgées. Il permet de classifier les individus en fonction de leur capacité à accomplir les actes essentiels de la vie quotidienne tels que se nourrir, se laver ou se déplacer. Cette classification est fondamentale pour déterminer l’éligibilité et le montant de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA).
Déterminé à l’aide de la grille AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources), cet outil d’évaluation est utilisé par les professionnels de la santé.
La grille comporte 10 domaines d’activité, allant de la cohérence (capacité de converser et de se comporter de façon appropriée) à la gestion des déplacements intérieurs. Pour évaluer une personne, le professionnel coche des cases correspondant à la réalité de son quotidien dans chacun des 10 domaines.
Les réponses permettent de calculer un score qui classe l’individu dans l’un des six groupes de la grille AGGIR :
D’accord, voici un tableau avec les différents niveaux de GIR (Groupe Iso-Ressources) en EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) :
Niveau de GIR | Description | Type de prise en charge |
---|---|---|
GIR 1 | Personnes confinées au lit ou au fauteuil, dont les fonctions mentales sont gravement altérées et nécessitant une présence indispensable et continue d’intervenants. | Assistance totale pour les actes de la vie quotidienne |
GIR 2 | Personnes confinées au lit ou au fauteuil avec des fonctions mentales non totalement altérées ou nécessitant une prise en charge pour la plupart des activités de la vie quotidienne. | Aide pour les actes essentiels et surveillance régulière |
GIR 3 | Personnes ayant conservé leur autonomie mentale mais nécessitant une aide pour leur autonomie corporelle plusieurs fois par jour. | Aide fréquente pour les actes corporels et ménagers |
GIR 4 | Personnes n’assumant pas seules leurs transferts mais pouvant se déplacer dans leur logement, nécessitant une aide pour la toilette et l’habillage. | Aide pour la toilette, l’habillage, et certains actes corporels |
GIR 5 | Personnes ayant seulement besoin d’une aide ponctuelle pour la toilette, la préparation des repas, et le ménage. | Aide pour certains actes ménagers |
GIR 6 | Personnes autonomes pour les actes essentiels de la vie courante. | Aucune assistance particulière |
Ces groupes permettent d’adapter le soutien en fonction des besoins. Par exemple, une personne classée en GIR 2 pourra bénéficier d’une aide plus importante qu’une personne en GIR 5. Pour plus de détails, découvrez les démarches pour obtenir l’APA.
Conséquences sur l’organisation du personnel
Le GIR est un indicateur utilisé pour mesurer le niveau de perte d’autonomie d’une personne âgée. Cet indicateur est fondamental pour déterminer le type et le montant des aides auxquelles une personne peut avoir droit, notamment l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA).
La classification des GIR s’établit grâce à la grille AGGIR, un outil qui évalue différentes activités humaines et sociales.
La détermination a des répercussions significatives sur l’organisation des équipes de soins et d’accompagnement. Selon le niveau de perte d’autonomie (allant de 1 pour les personnes les plus dépendantes à 6 pour les plus autonomes), il est possible de définir les besoins spécifiques en termes de soins et de soutien. Les structures doivent ainsi adapter leur personnel et leurs ressources pour assurer un accompagnement adéquat :
- Augmentation du nombre de soignants et d’aides à domicile pour les GIR 1 et 2.
- Mise en place de formations spécifiques pour le personnel afin de mieux répondre aux besoins des personnes classées en GIR élevé.
- Adaptation des horaires et des tâches pour garantir une prise en charge continue et personnalisée.
La correcte évaluation permet de mieux organiser les équipes et de rediriger les ressources financières nécessaires pour maintenir une qualité de service optimale, assurant ainsi une prise en charge respectueuse et adaptée des personnes âgées en perte d’autonomie.
Mise en place dans un EHPAD
La mise en place du GIR dans un EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) est essentielle pour assurer un accompagnement adéquat des résidents. Les établissements doivent évaluer régulièrement le niveau de perte d’autonomie de chaque résident afin d’ajuster les services et les aides nécessaires.
Cette évaluation permet une prise en charge adaptée, assurant ainsi une qualité de vie optimale pour les résidents.
Des dispositifs comme l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) peuvent être mis en place pour financer une partie des aides nécessaires aux personnes en situation de dépendance. De plus, l’évolution de la législation sur le vieillissement continue de renforcer le soutien apporté aux seniors, améliorant ainsi leur prise en charge au sein des EHPAD.
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Application dans les établissements de santé
Le système de Groupe Iso-Ressources se divise en six niveaux, allant de 1 à 6. Les niveaux 1 à 4 indiquent une dépendance significative, tandis que les niveaux 5 et 6 concernent des personnes relativement autonomes.
L‘évaluation est réalisée par des professionnels de santé qui se basent sur une grille d’observations comportant dix-sept variables, appelées “autonomes” et “cognitives”. Je vous recommande d’ailleurs mon article sur les animateurs en EHPAD afin d’en savoir plus sur leur responsabilité au sein des établissements médicalisés et la stimulation cognitive en EHPAD.
Les niveaux 5 et 6 se rapportent à des situations de dépendance plus légère et ne sont généralement pas éligibles à l’APA. Pour certaines explications détaillées sur ce classement, vous pouvez vous référer à des publications spécialisées dans les domaines sociaux et médicaux comme cette revue française des affaires sociales.
L’évaluation s’appuie sur une série de critères spécifiques :
- Capacité à se déplacer (à l’intérieur et à l’extérieur du domicile)
- Capacité à réaliser les actes essentiels de la vie quotidienne (manger, s’habiller, se laver)
- Capacité de communiquer et d’interagir avec l’entourage
- Gestion des fonctions mentales liées à la préparation des repas, l’achat des courses, etc.
Ces critères contribuent à une évaluation globale qui classe l’individu dans l’une des six catégories. Cette classification permet ensuite d’accéder à des aides spécifiques et d’organiser la prise en charge de manière pertinente et efficace.
Il joue un rôle fondamental dans la gestion et l’organisation des établissements de santé, comme les EHPAD (Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes). En fonction du GIR, ces structures peuvent adapter les soins et les services offerts aux résidents.
Une parfaite connaissance de cet indicateur permet de mieux répartir les ressources humaines et matérielles afin de répondre aux besoins spécifiques de chaque pensionnaire.
Les professionnels de santé utilisent les résultats obtenus pour élaborer des plans de soins personnalisés, assurant ainsi une prise en charge optimale. Cette évaluation continue permet également de suivre l’évolution de l’autonomie et de réajuster les interventions en fonction des changements constatés.
Disparités départementales de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA)
Le rapport de la DREES, publié en juillet 2019, analyse les disparités départementales de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) à domicile. Environ 5 % des personnes de 60 ans et plus bénéficient de l’APA, avec des taux plus élevés dans le sud de la France, la Corse et quelques départements du nord.
Les départements ayant un faible taux de bénéficiaires en GIR 1 et 2 ont généralement une offre plus abondante de places en hébergement pour personnes âgées.
L’enquête “Vie quotidienne et santé” de 2014 a permis de mesurer pour la première fois la prévalence de la dépendance à domicile au niveau départemental. Les résultats montrent que les départements avec une forte proportion de seniors en perte d’autonomie comptent également plus de bénéficiaires de l’APA. Ce résultat reste constant quel que soit l’indicateur de dépendance utilisé.
L’analyse économétrique introduit trois types de facteurs : la prévalence de la dépendance, les facteurs sociodémographiques et l’offre de soins, expliquant 38 % de la variabilité du taux d’allocataires.
En tenant compte des caractéristiques sociodémographiques et de l’offre locale de services, la part expliquée de la variabilité du taux d’allocataires passe à 57 %.
Ces analyses montrent que les disparités observées dans les taux d’APA entre départements sont en grande partie dues à la prévalence de la dépendance, même si d’autres facteurs, tels que les ressources disponibles et les politiques locales, jouent également un rôle significatif.